/Opinions eclairées

11 août 2025

Les dialogues de la diagonale : plus de salaires !

Les deux hommes que nous avons abandonnés, il y a huit jours, sur leur terrasse, nous les y retrouvons, sans réels changements. Soleil de plomb, paysage désertique.

— Il fait chaud, lâche le plus jeune, le personnage à droite sur la photo.

— Très chaud, c’est vrai, rétorque son interlocuteur, sans réellement s’engager.

— Le réchauffement.

— Non. L’été, tout simplement l’été.

— Toujours aussi climatosceptique. Comme le président Trump, à ce qu’il paraît.

— Non, sceptique, tout simplement. Pas plus pour le climat que pour tout le reste.  

— Profitez-en, bientôt vous ne pourrez plus exprimer vos idées dangereusement iconoclastes, l’Union européenne prépare une réglementation en ce sens, l’European Media Freedom Act. Mais revenons à Trump : celui-ci se vante de ne pas prendre son salaire, et ce qui le vexe, c’est que personne ne le félicite pour cela.

— Les gens ont raison. Les chefs d’état, nourris, blanchis, logés, servis, protégés, qui ne connaissent pour se déplacer toujours dans la plus grande gratuité que les moyens les plus confortables et les plus luxueux, dont les résidences principales et secondaires à leur disposition permettraient de loger plusieurs milliers de pauvres… devraient tous renoncer à un salaire dont ils n’ont pas le moindre besoin. Une remarque qu’il serait seulement sage d’étendre à la plupart des hommes de l’état « haut placés », ministres, sénateurs, députés et tant de leurs petits copains…

— Si on cesse de payer, il n’y aurait plus que les riches ou les très riches à ambitionner ces emplois.

— Pas le moindre embryon de preuve de cela, alors que chacun peut constater que, si l’on paye, il n’y a plus que ces gens-là et leurs petits copains à être riches ! Toujours plus riches !

— Il y a aussi des riches qui ne font pas de politique.

— Les riches, trois catégories. La première, les riches qui créent de la richesse, ce qui profite à tous. Malheureusement, de moins en moins nombreux. La seconde, les riches nés riches : ils ne produisent rien, ils en sont à près incapables, mais ils dépensent leur capital, ce qui ne fait de mal à personne. Enfin, les riches qui ne produisent rien, politiques et assimilés ; ceux-là appauvrissent tous les autres : chaque écu qu’ils se servent est un écu pris à tous. C’est mathématique.

— Drôle de façon de voir.

— C’est même beaucoup plus grave que cela. Les masses que l’on appauvrit, salariés, retraités, artisans, petits entrepreneurs, ayant de moins en moins à dépenser, dépensent de moins en moins, ce qui ajoute à l’appauvrissement collectif. Il est hors du système de pensée de la classe oligarque de ne pas racketter toujours au moins autant, sinon plus, mais en tout cas, jamais moins. De moins en moins pour les entrées, autant ou plus pour les sorties… « voilà qui ne peut rien faire de bon » !

— La chaleur et votre conversation… voilà qui donne soif. Mais plus rien à boire ; attendre la pluie, et espérer qu’elle ne vienne pas trop tard…

Lundi 11 août 2025

1 Commentaire

  1. Sébastien MILLERAND

    Beaucoup s’étonnent qu’en matière fiscale

    une formation d’extrême-gauche comme « La France Insoumise »

    soit favorable au dépouillement intégral des grandes fortunes
    (ce qui ravit à coup sûr les masses envieuses),

    tout en étant opposée à la moindre exonération en faveur des plus humbles
    (ce qui peut surprendre de la part de « défenseurs du peuple », et qui, d’ailleurs,
    n’a rien à voir avec un quelconque « appel au civisme »
    ou une participation minimale à l’effort collectif).

    En réalité, si l’on veut bien creuser la question, tout cela est parfaitement compréhensible.

    Si ces gens, une fois arrivés au pouvoir, mettaient d’emblée en application leur nouveau système contributif, fait de quatorze tranches,

    ils commenceraient par opérer le « casse du siècle »,

    à la fois pour impressionner les leurs et célébrer ainsi la victoire finale du communisme :

    entendez par-là qu’ils

    capteraient et dilapideraient très vite tous

    les revenus des milliardaires et millionnaires.

    Seulement, une fois ce premier « coup de maître » réalisé,

    ils ne pourraient plus jamais le renouveler à l’identique,

    puisque ces BIENS ACQUIS DANS UN UNIVERS ABOLI (CELUI DU CAPITALISME),

    ne seraient plus reconstituables dans LE NOUVEAU MONDE DU SOCIALO-COLLECTIVISME,

    (prônant la « réduction ou le partage du temps de travail » ;
    la « décroissance verte »;
    et surtout, le concept aberrant et moralisateur
    de la « lucrativité limitée »).

    Si l’on ajoute au tableau l’impossibilité de faire venir
    de l’étranger des « moutons engagés volontaires et candidats béats à la tonte »,

    il ne resterait plus dès lors qu’une seule solution pour le maintien aux affaires des insatiables vampires :

    s’attaquer aux étages inférieurs et restants de la pyramide étêtée et croulante
    (classe moyenne et de base).

    Découpées comme cela, en effet,

    quatorze tranches ne seraient pas de trop

    pour le rassasiement des gloutons !

    BONNE CANICULE à VOUS AUSSI, MERCI !

    Réponse

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