Il paraît que la météo des sondages redevient favorable au Pouvoir. Notamment pour ce qui concerne certaines catégories de population ; en particulier, nous apprend-on les retraités.
Au début, les retraités, avec notamment un arrière-goût de CSG dans la gorge ont dit comprendre, voire approuver l’exaspération des gilets jaunes. Mais les « violences », la crainte du désordre et de la désorganisation ont changé tout cela. Le Pouvoir cogne, matraque, blesse, tue, emprisonne juge et condamne, et les vieux, ça les rassure.
Les gilets, d’accord, mais la violence non ! Méchante, insupportable violence ! Un discours de gauche qu’on nous serine tous les jours depuis quarante ans.
La seule violence autorisée est la violence légale, celle du Pouvoir. Le reste de la population a le droit de défiler, de manifester, à condition de demander la permission et de ne déranger personne.
Question incorrecte : où avez-vous vu que sans violence, on puisse jamais obtenir quoi que ce soit ?
Malgré une sciatique carabinée, j’ai marché pour manifester mon hostilité absolue aux dispositions ridicules et grotesques d’un « mariage » entre deux personnes du même sexe. Je n’étais pas tout seul, nous étions au bas mot au moins un million et demi des marcheurs. Très nombreux certes, mais sages et disciplinés, entre nos deux rangées de CRS casqués et menaçants. Rien cassé, rien obtenu ; le mépris.
Vingt ans plus tôt, j’avais marché avec au moins deux millions d’autres pour défendre l’école libre. Deux millions de marcheurs, zéro incident ! Le Pouvoir a certes fait semblant de reculer. Bien déterminé cependant à atteindre ses objectifs, mais par des moyens détournés.
Depuis au moins 15 ans, 80 % de la population française voit ses revenus diminuer de manière continue. Pourtant, nous ne sommes pas en guerre, la conjoncture économique internationale permet à d’autres pays de s’en sortir beaucoup mieux que nous. Où va l’argent qu’on nous prend ? Chacun le sait désormais. Le train de vie exorbitant de nos élites politiques et de leurs petits copains de l’économie de connivence, de nos hauts-fonctionnaires et de tout les comités Théodule aussi ruineux qu’inutiles, les folies d’une immigration totalement non maîtrisée, la poursuite de chimères imbéciles comme celles d’une soi-disant urgence climatique qui n’existe pas…
Maintenant, si quelqu’un s’imagine que cette oligarchie va reculer juste pour faire plaisir à des manifestants pacifiques, si nombreux fussent-ils, bon vent !
Qu’on l’accepte ou qu’on le regrette, les quelques miettes obtenues à ce jour par les gilets jaunes l’ont été parce que pendant quelques heures, le Pouvoir a tremblé ; un Président et un Premier ministre, cachés dans leurs palais bunkérisés, avec des hélicoptères prêts à les exfiltrer. Un ministre qui a couru comme un lapin rejoindre Matignon, parce qu’il avait été attaqué… avec un transpalette ! Quelle fuite, quel héroïsme ! Quel ridicule.
La leçon de tout cela ? Nous ne sommes peut-être plus en 1789. Plus besoin de guillotine pour se faire comprendre. Contrairement à ce que craignent retraités et autres partisans de continuer de nous laisser plumer comme oies, pas besoin de beaucoup de « violence » pour faire comprendre à la classe oligarque que désormais, nous en avons assez.
Et désormais, nous en avons assez.
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