/Opinions eclairées

2 août 2019

Remords suspects !

« Le mouvement des gilets jaunes, pas derrière nous… », « les problèmes posés pas résolus et pas prêts de l’être… », c’est en gros la dernière révélation de dieu, pardon de Jupiter, aux journalistes du Parisien

Parole de Jupiter, donc. Car pour ce qui concerne son incarnation humaine, monsieur Macron par conséquent, il a pourtant dit, il y a quelques jours, que la France était passée « des gilets jaunes au maillot jaune » (sic)…

« Il y a des choses que je n’ai pas bien gérées », j’aborderai la rentrée avec « détermination et humilité »…

Là, on ne sait plus qui parle, l’homme ou le dieu.

Homme ou dieu, un discours qui devrait au minimum embarasser les thuriféraires de notre repenti aussi déterminé qu’il est (serait devenu) humble… Eux qui n’étaient qu’éloges et admiration béate ! Avec ce refrain : « ça va dans le bon sens ! »

Mais si leur héros prétend reconnaître aujourd’hui des erreurs passées, les thuriféraires doivent se rendre à l’évidence : ou ces erreurs avouées, ils ne les ont pas détectées quand elles ont eu lieu, et ils ont alors été de joyeux jobards. Ou ils les ont vues, et dans ce cas…

Bon, me dira-t-on, tout le monde peut se tromper et il n’y a même que les imbéciles à ne pas changer d’avis. Jupiter a le droit d’apprendre et de progresser. Il a le droit de changer !

« J’ai changé ! », ce n’est pas là un coup qu’on nous a déjà beaucoup (trop) fait ?

Pas sûr que cela marche encore. Et même sûr que cela n’a aucune chance de prendre chez les « sans dents », les « ceux qui ne sont rien », et autres gilets jaunes… ces masses populaires que ces messieurs du château méprisent au plus haut point, et ne prennent un peu en considération que lorsqu’ils en ont peur…

Car le populaire imbécile sait parfaitement cela : quoiqu’ils fassent et quoiqu’ils disent, non, les hommes ne changent pas, ou alors à la marge, une marge si étroite qu’elle ne compte guère. Du berceau à la tombe, nous restons désespérément les mêmes et les traits du vieillard se devinent sur le visage du bambin…

Mais alors, me direz-vous, pourquoi ces étranges confessions ?

Si vous posez sincèrement cette question, c’est que vous vous obstinez à ne pas comprendre comment fonctionnent les hommes de pouvoir, aujourd’hui encore plus qu’hier.

Accessoirement, c’est aussi que vous n’avez pas lu plusieurs autres billets (ici et encore ici, par exemple) de mon modeste clavier, ce qui est tout de même un peu vexant.

Remords, humilité, contrition ? Bien sûr que non ! Alors manipulation ? Pas l’ombre d’un doute !

Depuis le début, chacun le sait, la force de monsieur Macron, ce ne sont pas ses partisans, une bien faible minorité, ce sont ses opposants : Marine, meilleure alliée de Macron.

Oui, mais l’avez-vous remarqué ? Marine ne fait guère parler d’elle, en ces temps de soi-disant canicule bien à propos pour entretenir la climato–terreur. Marine, il faut la conforter ! Grand temps d’agiter, non plus le chiffon rouge, mais le gilet jaune !

Renforcer chez les « bien-pensants » la crainte de ce qu’on leur maquille en « extrêmes » et autres populismes, c’est s’assurer, dans le contexte actuel, une (nécessaire) place de second au premier tour de toutes les élections, et donc une finale certaine dans un fauteuil présidentiel !

Donc, braves gens, non, non, les gilets jaunes ne sont pas morts, ils restent une menace, un danger ! Peuvent pleuvoir impôts nouveaux, taxes nouvelles et/ou augmentées, le tout assorti d’une ruineuse immigration hors de contrôle, tant pis il faut continuer de prier Dieu, pardon Jupiter, pour que celui-ci veuille bien continuer de vous protéger…

Paris, 2 août 2019

2 août 2019Partager la publication « Remords suspects 

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez aussi

Psychopathes et pervers narcissiques au pouvoir…

Vous préférez écouter ? C’est Ici ! Coucou… je revoilà ! Il est mort, tant mieux ont pensé les uns, il est mort, tant pis ont déploré d’autres. Pas mort, mais pas vraiment vivant non...

Faillite de l’état, qui va payer ?

Nos finances par terreC’est la faute à Lemaire… Ben voyons ! Lemaire, tout occupé sans doute par sa (vieille) machine à écrire aurait négligé la calculette… Et donc, ni Lemaire, ni Macron n’auraient...

Aux lendemains qui chantent…

Si vous préférez écouter, c'est ici ! Ouf ! Me voilà enfin complètement rassuré ! Un peu partout, on l’entendait ruminer, la dette, la dette, le mur de la dette, la dette insurmontable......