Nous sommes sans doute champions du monde en ce qui concerne la lourdeur de notre fiscalité.
Normal, nous répondent sans honte, politiques et fonctionnaires (hauts ou pas) : nous sommes aussi champions de la redistribution.
Même si c’était vrai, cela le serait de moins en moins : ce n’est un secret pour personne, en effet, que chez nous, les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. Il en est ainsi de façon constante depuis que nous sommes entrés en socialie.
Louis Pauwels le dénonçait déjà il y a près de 40 ans : le problème de la redistribution est que l’argent collecté va d’abord, et en priorité, aux collecteurs…
Inutile de chercher ailleurs pourquoi il faut toujours plus d’argent pour toujours moins d’efficacité.
Si l’on voulait réellement réduire les inégalités, il faudrait donc logiquement commencer par réduire le nombre… de collecteurs !
Et donc se décider à commencer le dégraissage de tous ces mammouths que sont nos administrations et leurs princes oligarques.
Adage bien connu : il ne faut pas compter sur les hommes qui ont créé les problèmes, pour les résoudre…
Et donc…
Illustration.
Cet article paru sur Contrepoints, du Cercle Lafay : Il est plus que temps de mettre fin aux absurdités des Ursaffs[1].
Deux redressements, commence par noter l’article, ont été appliqués à des chefs cuisiniers qui déjeunaient sur le pouce dans leur cuisine. Respectivement 14 000 et 13 000 €. Pas vraiment une paille !
Devant l’indignation générale, le petit monsieur qu’on nous a baptisé ministre de tutelle de l’Urssaf dit avoir donné des consignes et pris les mesures pour que de telles absurdités ne se reproduisent pas.
Le but de ce monsieur policé est paraît-il que la défiance entre les Français et les administrations laissent la place à la confiance.
Naturellement, ni l’auteur de l’article, ni d’ailleurs personne ne croit même 1/10 de seconde à une quelconque efficacité de ces bonnes paroles.
Le Cercle Lafay a des solutions : donner la possibilité aux entreprises, par exemple, de s’adresser au supérieur hiérarchique de l’inspecteur. Ou créer une commission de recours amiable…
Quand on voit comment fonctionnent les contrôles fiscaux, on ne peut que s’amuser d’aussi naïves propositions. Qu’il s’agisse des Urssafs ou du fisc, pas d’illusions, le contrôlé a toujours tort.
La seule solution ne serait pas de réformer les Urssafs, qui ne sont pas réformables, mais de les supprimer.
Très simplement, en leur retirant, comme d’ailleurs l’Europe devrait nous y obliger, leur situation de monopole. Des Urssafs en situation de concurrence avec des assureurs privés, on peut parier que beaucoup de problèmes disparaîtraient comme par enchantement…
6 novembre 2019
[1] https://www.contrepoints.org/2019/11/06/357197-il-est-plus-que-temps-de-mettre-fin-aux-absurdites-des-urssaf
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