Les résultats désolants des récentes élections des potiches européennes ont tout de même ceci de réjouissant : si petit que soit l’écart entre les deux premiers partis, cet écart nous a tout de même épargnés les insupportables sauts de cabris joyeux d’une macronie débridée, qu’inévitablement nous eussions eu à subir en cas de résultats inverses.
Pour le reste, quel champ de ruines !
Pour le soi-disant gagnant, des mois de gilets jaunes, un ras-le-bol populaire évident, des excès en tous genres (impôts, taxes, réglementations, contrôles, immigration, inégalités) et une détestation évidente de nos dirigeants dans leur ensemble et du premier d’entre eux en particulier n’ont donné qu’un tout petit flop de même pas 1 % ! Il faut avoir les yeux marine pour ne pas s’en désoler profondément.
Avec cette évidence incontournable : Monsieur Macron peut dormir tranquille, sa prochaine élection est assurée.
Mais pour la République en marche, pourtant, pas mieux ! D’abord, assumer le ridicule d’une seconde place, quand on s’est donné tant de mal pour arriver en tête, un soi-disant grand débat, qui ressemble plutôt à une grande débâcle, et tout et tout…
Et quant aux autres partis, quel naufrage ! Un parti religieux tout content de son petit 10 % ! C’est tout dire !
Car oui, l’écologie est une nouvelle religion, qui comme toute religion refuse l’épreuve des faits (exemples : la température qui n’a pas bougé depuis au moins vingt ans, les glaciers qui se reconstituent, l’augmentation du taux de CO2, qui se révèle un formidable bienfait pour la planète, les énergies renouvelables, qui ruinent les pays, et encore, et encore…), et se montre prête à condamner avec violence tous les non-croyants !
Et pour les autres, même plus la peine d’en parler.
Pour qui sonne le glas ? Pour tous !
Et cela vaut au moins tout autant pour l’objet même de l’élection, le bal des potiches, pardon, le parlement européen. Bien sûr, tout le monde sait que ce parlement bidon ne sert strictement à rien, puisque les traités ont déjà concédé tous les pouvoirs à une commission de fonctionnaires non élus et qu’il faudrait pour changer une virgule à cela l’accord unanime de tous les pays… mais bon, un raz de marée de ces si horribles « populistes » aurait laissé les fonctionnaires de ladite commission toujours aussi puissants, mais un peu moins à l’aise… effet que n’ont aucune chance de produire les microscopiques changements numériques observés… une élection pour rien !
Européistes, mondialistes, partisans de la fin des frontières et de l’immigration sans contrôle, artisans d’inflation législative et réglementaire et de fureur fiscale sans limite, ils peuvent dormir tranquilles : l’horizon est vide pour eux de toute menace sérieuse !
Au moins en apparence.
Car pour le citoyen ordinaire de cette Europe à la dérive, pour lui, les choses sont claires. Gilet jaune ou pas, la question n’est pas de changer par vote des élus par des sosies, et de subir le joug de fonctionnaires aussi arrogants qu’inamovibles. La seule vraie question à se poser est celle-ci : qu’avons-nous besoin de ces parasites qui nous ruinent ? À quoi servent-ils ? Et s’ils ne servent qu’à notre malheur commun, comment s’en débarrasser ?
Alors, pour qui sonne le glas ?
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