Les députés viennent de s’accorder une augmentation de leurs frais de mandats de 5,4 %. La présidente de cette assemblée a (brillamment) justifié cette augmentation : tout augmente, et donc les frais des parlementaires aussi. Ces derniers dépensent plus, il est normal qu’ils soient remboursés plus.
Simple justice, plaide-t-elle : dans les entreprises, certains salariés ont des frais (restaurants, hôtels, déplacements…). Si tout augmente, les frais augmentent à leur tour, et cette augmentation est mécaniquement prise en charge par les entreprises.
Seulement non.
Dans le monde réel, qui n’est manifestement pas celui de nos députés, les frais ne sont pas remboursés selon les dépenses réelles, mais selon des tarifs forfaitaires fixés par… l’administration, ici la Sécurité sociale. Si cela vous amuse, consultez le montant de ces forfaits, vous constaterez qu’ils ne correspondent pas vraiment à une « vie de château ».
En cas de dépassement, la différence devient un complément de salaire, avec toutes les conséquences que cela entraîne tant pour le salarié que pour l’employeur…
Précision : pour la détermination du montant des forfaits, personne ne vote, pas plus les salariés que les employeurs… l’administration décide seule !
Janvier 2024
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