Avez-vous noté qu’on ne sait toujours pas vraiment pourquoi Notre Dame a brûlé ? La thèse de l’attentat ayant été écartée d’office, ne reste que l’accident technique. Mais de vous à moi, je ne vois pas ce que cela change. Attentat ou accident, dans les deux cas, une faillite de l’État. Une faillite qui aurait dû au minimum entraîner la démission immédiate d’au moins une demi-douzaine de ministres, à commencer par le premier d’entre eux.
On sait depuis longtemps que l’État fait preuve d’une incroyable pingrerie pour tout ce qui concerne la protection et l’entretien de notre patrimoine. La raison, nous dit-il, pas assez d’argent.
Mais bon sang, que fait-il de tout l’argent qu’il nous prend ?
Je ne comprends pas. Notre-Dame brûlait encore que les dons commençaient d’affluer. Des dons, pour quoi faire ? Puisqu’on nous dit que c’est un accident ! Un accident, l’entrepreneur ou les entrepreneurs responsables seront facilement découverts. Il y a des experts pour ça. Et ces entrepreneurs responsables sont nécessairement assurés. Pas besoin de dons, ce devrait être aux assurances de payer.
Quant à tant de généreux donateurs, que ne se sont-ils manifesté plus tôt ? Cela aurait peut-être permis aux fonctionnaires de l’État de ne pas choisir au rabais. Mais bon, mieux vaut trop tard que jamais.
Et pendant ce temps, les Gilets jaunes continuent de s’agiter. Franchement, qu’espèrent-ils ? Bien sûr, pendant quelques heures, quelques jours, ils ont fait trembler la caste au pouvoir. Mais cela prouve seulement l’extrême pusillanimité de cette caste. Vraiment, qu’avait-elle à craindre ?
Elle l’a d’ailleurs très vite compris. Maintenant qu’elle a cessé d’avoir peur, elle cogne. Sans tendresse ! Avec au moins une personne tuée et d’innombrables blessés.
Certains jugent que le responsable est Emmanuel Macron. Pas moi.
Il n’y a pas un responsable, mais une caste de responsables. Ces quinze à vingt pour cents de nantis, politiques, hauts fonctionnaires, entrepreneurs du capitalisme de connivences, journalistes des médias « officiels », et autres bobos parisiens et leurs cousins des grandes villes, qui depuis vingt ans s’enrichissent toujours plus, quand le reste du pays n’en peut plus de s’appauvrir pour les entretenir. La caste qui très naturellement vote Macron, et lui trouve tous les charmes.
La caste est la vraie responsable, tant il est vrai que Macron lui-même n’est qu’un ectoplasme, un homme de bavardages ineptes, sans convictions, sans projet, sans perspectives. En effet, l’homme de la situation. Dépourvu de toute forme d’empathie, convaincu de son intrinsèque supériorité, et parfaitement méprisant de ces quatre-vingts pour cent qui ne sont rien, l’homme qui sans état d’âme lâche chiens et forces de l’ordre sur la foule, aux ordres de son Castagneur. Un Chirac, par exemple, aurait craint l’accident mortel et tout mis en œuvre pour l’éviter. Mais pas lui. S’il y a de la casse, tant pis pour la casse. Les blessés et les morts, ils n’avaient qu’à rester chez eux. C’est vrai que même chez eux, les grenades des gendarmes trouvent moyen de les achever. Pas grave, on oublie. Macron, le Maduro français d’une France en voie de Vénézuélasition.
Il paraît qu’une majorité de citoyens veulent que les Gilets retournent dans les coffres à gant. Que cette majorité se rassure, tôt ou tard, c’est en effet ce qui va se produire.
Avec seulement un petit problème. Pas difficile de ranger un gilet. Beaucoup plus difficile de ranger son désespoir.
Et franchement, autant de gens qu’on installe dans le désespoir, ce n’est peut-être pas une si bonne idée que cela. La caste des nantis a sans doute tort de ne pas y penser.
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