/Opinions eclairées

18 février 2019

Les poings ou les pavés, deux poids, deux mesures.

Avec une célérité qui force l’admiration, le verdict est tombé : un an de prison. Ferme. Non mais !La scène à l’origine de la sanction a été filmée. Tout le monde a pu la voir. Plusieurs fois, sinon en boucle.D’un côté, un homme seul, armé d’une paire de gants des plus ordinaires, et qui semblaient ne guère tenir.De l’autre, des policiers casqués, protégés par des combinaisons de cosmonautes et des boucliers de gladiateurs… Quiconque a eu l’occasion de donner ne serait-ce qu’un seul coup de poing dans sa vie le sait avec certitude : normalement, l’agresseur a du souffrir beaucoup plus que l’agressé, et ses phalanges doivent lui brûler encore ! Une attaque d’opérette.Ou alors, c’est que le bouclier est en carton-pâte, ou que son porteur est si fragile, qu’on doit s’interroger sur le choix de son recrutement. Bien fragile, le gladiateur !Bon, c’est vrai, même si ça n’a pu faire vraiment mal, boxer les forces de l’ordre, ça fait un peu désordre… cela méritait sanction. Mais si vite ? Il y avait urgence ? Et si lourdement ? Un an ferme ? Un an de la vie d’un homme pour ce qui ressemble surtout à une mascarade ?Les casseurs, les vrais, doivent se marrer. Eux, les gants, même pas de boxe, ça n’est pas leur truc ; masqués, ils préfèrent les pavés, le mobilier urbain, les trottinettes… Comme cela, personne ne songe à les arrêter, ou si on les arrête, ils sont remis en liberté le soir même.Il faut donc l’accepter, les poings ou les pavés, deux poids, deux mesures.

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