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13 juin 2019

Les peuples ont-ils vraiment les gouvernements qu’ils méritent ? Méritons–nous le nôtre ?

Les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent. Axiome, formulé en premier, que je sache par Montesquieu et que j’ai toujours trouvé terrible.

Les Venezuéliens mériteraient Maduro, les Coréens du Nord, Kim Jong-un, les Chinois, Xi Jinping et son terrible parti communiste, les Iraniens, Hassan Rohaniet son redoutable conseil des gardiens de la constitution… etc ?

Hier, les Allemands auraient ainsi mérité Hitler, et les Russes, Staline ?

Pour le dire autrement, les victimes (les peuples) mériteraient leurs bourreaux ?

Je le répète souvent, beaucoup de sociétés primitives refusaient tout pouvoir de coercition à leurs chefs. Tel qui faisait mine de vouloir diriger se voyait impitoyablement chassé de sa tribu, ou plus sagement encore, mis à mort. Un chef, oui, mais avec pour mission unique d’être le porte-parole du groupe, à l’intérieur et à l’extérieur de ce groupe. Ces sociétés avaient bien le gouvernement qu’elles méritaient, c’est-à-dire aucun.

Le 5 juin dernier, monsieur Macron, notre président (que nous méritons ?), voulant sans doute montrer au monde entier comme il était resté le meilleur élève de son ex–professeur de théâtre, s’est permis une interprétation d’une lettre d’un jeune Français que les Allemands allaient fusiller. N’ayant pas écouté, je n’aurai pas d’avis sur la qualité de la prestation. Ce qui est sûr en revanche, c’est que ses cours n’ont manifestement pas appris au monsieur que tout récitant se doit en priorité de respecter l’intégralité, ici on pourrait même dire, l’intégrité de son texte. Ce qui n’a pas été du tout le cas : n’ayant pas voulu passer par-dessus ses convictions mondialistes et athées, monsieur Macron s’est permis d’en effacer la portée centrale, les références à la foi chrétienne et à la « France éternelle ». Une censure que pour ma part, je dénonce comme tout à fait insupportable. Qui prétend faire parler les morts ne peut trahir et dénaturer aussi profondément les messages que ces derniers ont jugé utile de nous laisser.

Dès le lendemain, on ne plagie plus le texte des autres, on fait son propre discours. Et là, il faut le dire, l’orateur s’est surpassé ! Des mois de gilets jaunes derrière soi, des élections européennes encore toutes fraîches qui ont vu un total ahurissant de 11 % des inscrits de nos listes électorales se déranger pour lui manifester leur soutien, rien n’y fait, aucune hésitation à s’engager dans une besogneuse leçon de bonne gouvernance à un Président américain, fort du soutien de plus de 50 % de sa population !

Prêchant quand « l’Amérique était grande », ce qui était une façon non déguisée de dire qu’avec l’actuel président Trump, elle ne l’était donc pas.

Bien sûr, les cinquante pour cent qui soutiennent le président Trump, sa majorité silencieuse, les « sans-dents », les « ceux qui ne sont rien » sont exactement ceux que méprisent, sinon détestent, de chaque côté de l’Atlantique, les hommes de la caste dont monsieur Macron est un archétype. Que ceux-là, gilets jaunes ou non, se le tiennent pour dit.

Un prêche que ledit Président Trump a superbement ignoré, prononçant à son tour et à la suite hommage aux combattants venus libérer sur les plages normandes notre pays du joug nazi. Un texte à ce point parfait qu’il s’est trouvé salué par une partie de la presse américaine (qui pourtant déteste son auteur), ce qui n’est pas peu dire !.

Mots extraordinaires, fort éloignés de toute prétention oratoire. Des faits, des hommes, des héroïsmes, brièvement mais superbement rappelés.

Pour les socialos – mondialistes, dont monsieur Macron, patriotisme, amour de son pays, nationalisme, c’est du populisme, c’est détestable, et ça ne peut conduire qu’à la guerre. Il faut diluer tout ça dans un mondialisme sans frontières et sans racines. Et quant à la religion… n’est respectable que celle prêchée par les imans.

Mais le président Trump a eu le courage de le rappeler : « Ces hommes ont traversé les flammes de l’enfer, poussés par une puissance qu’aucune arme ne pourrait détruire : le patriotisme farouche d’un peuple libre, fier et souverain. »

Non, le patriotisme, la nation, non, ce n’est pas la guerre ! L’amour de sa nation, ce n’est pas la détestation de celle des autres. Tout au contraire, l’amour de la patrie a conduit des soldats patriotes à mourir pour sauver la nôtre.

Le président Trump a continué : « Ils ont été mus par l’amour de leur pays, par l’esprit qui imprègne les rues, les cours d’école, les églises et les familles d’Amérique qui ont donné des hommes comme eux. Ils ont été soutenus par la certitude que l’Amérique peut tout accomplir, car nous sommes une nation noble, dotée d’un peuple vertueux, priant un Dieu juste. Leur force exceptionnelle provenait d’un esprit exceptionnel. L’intensité de leur courage est née de l’intensité de leur foi. »

Monsieur Macron, en bon socialo – mondialiste, déniant par avance toute transcendance raye sans honte l’amour de la patrie et de Dieu du discours dont il n’est plus que le honteux plagiaire.

Tout le contraire du président Trump, qui finit ainsi : « Que Dieu bénisse nos combattants, que Dieu bénisse nos alliés, que Dieu bénisse les héros du jour J et que Dieu bénisse l’Amérique. »

N’en déplaise à nos bobocrates qui l’adulent quoi qu’il fasse, l’ancien élève de madame Trogneux n’est pas, comme il le croit lui-même, un acteur. Au plus un comédien. Un acteur ne tronque pas son texte.

N’en déplaise à ses détracteurs, nombreux en Amérique, et presque unanimes en France, le président Trump est lui, un authentique acteur, mais au sens premier du terme : en rappelant la force du patriotisme, de la nation, et de l’amour à Dieu, il a agi sur la pensée du monde. Bien plus profondément qu’il n’y paraît.

Les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent. La majorité silencieuse américaine, et cela malgré les démocrates en furie, a un Trump pour président.

Nous, nous avons monsieur Macron. Un homme de Bercy. De plus pur Bercy. Et un mondialiste. Résignés, nous voyons diminuer notre train de vie, s’alourdir taxes, impôts, réglementations, contraintes, contrôles, obligations, interdictions et justice aléatoire, nous subissons une immigration totalement non maîtrisée et une insécurité quasi endémique. Le méritons-nous ? La réponse est triste, mais oui, nous le méritons.

L’équipe de monsieur Macron règne avec l’assentiment de moins de 11 % de la population en âge de voter. C’est un tour de force extraordinaire, rendu possible, non parce que monsieur Macron serait un homme extraordinaire, mais nous dit–on, parce qu’en face de Monsieur Macron, il n’y aurait personne : partis politiques en déroute, leurs leaders totalement déconsidérés.

C’est une formidable erreur que de croire cela, car oui, en face de monsieur Macron, il n’y a personne, mais pourtant, le problème n’est pas là, pas du tout.

L’américain de la majorité silencieuse américaine se méfie de l’état, tout comme le français de la majorité silencieuse française. Mais la différence, c’est que l’américain de la majorité silencieuse américaine, pour améliorer sa situation ou même pour seulement survivre, ne compte que sur lui-même — et peut-être un peu sur Dieu, ce qui en fait revient au même.

Pendant ce temps, l’équivalent français de notre majorité silencieuse, n’ayant aucune confiance en lui–même, se soumet, sauf de temps en temps, pour quelques-uns, le samedi matin, et parfois même une partie du samedi après-midi, mais jamais au-delà, arborant un gilet même pas acheté pour l’occasion, il y avait obligation de l’avoir par avance, sous peine d’amande, et tout cela pourquoi ? Pour demander moins d’état ? Non, pour en demander plus, et plus encore !

Pourtant, il y a longtemps qu’on le sait : « Toutes les fois que les gouvernements prétendent faire nos affaires, ils les font plus mal et plus dispendieusement que nous. » Ce n’est pas moi qui le dis, mais Benjamin Constant. Et il n’a pas dit cela hier, mais en 1899.

En ce moment, les personnels des services d’urgence de l’hôpital public manifestent leur mécontentement. Surmenés, trop peu nombreux, asphyxiés par leur administration. Nous en sommes tous d’accord. Ils font grève. Pourtant, il existerait une action beaucoup plus efficace et même définitive. Après tout, personne n’est obligé de travailler dans les services d’urgence de l’hôpital public. Si l’on s’y trouve si mal, pourquoi donc s’y obstiner ? Il existe aussi des cliniques privées. Et mille moyens d’exercer son métier ailleurs, ou d’une autre façon. Ou même la solution de changer de métier. Si au lieu de faire grève, ces personnels démissionnaient en masse, leur employeur, l’état, serait bien obligé de réagir, d’une façon ou d’une autre. Quant à la grève, ce sera comme pour toutes les autres révoltes, celles des gilets jaunes y compris : on finira par accorder quelques miettes placebo, qui ne changeront rien au fond, et tout continuera d’aller comme avant, c’est-à-dire toujours plus mal.

« Allo, l’état, bobo ! » Nombreux sont les auteurs, y compris sur ce site, à avoir établi que le corollaire d’une illusoire protection était le pouvoir excessif et déraisonnable donné à une nounou toujours plus tyrannique, par le moyen de ses hommes de main, les « hommes de Bercy ». La règle étant qu’une administration livrée à elle-même ne cesse jamais de grossir, et une administration dont le chef est devenu le chef de l’état est une administration livrée à elle-même, cette administration va irrémédiablement continuer de s’enrichir, et nous, de nous appauvrir.

Finalement, Montesquieu avait raison. Et après lui, Joseph de Maistre, qui a dit la même chose, mais un peu différemment : « Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite » (1857).

Tant pis.

Lien vers une traduction du discours de Monsieur Trump : ICI !

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