C’est en gros l’essentiel des vœux de notre président.
Voulez-vous le savoir ? J’admire qu’on puisse tenir de tels propos. Et j’admire tout autant que personne n’ait paru s’étonner d’un propos aussi étonnant.
En effet, au moins en apparence, Monsieur Macron ne décide pas tout, et pas tout seul. Par exemple, quoi qu’on fasse, d’une façon ou d’une autre, la réforme des retraites, si elle doit avoir lieu, devra bien en passer par certaines étapes, dont un vote parlementaire.
Alors de deux choses l’une. Ou bien Monsieur Macron lit l’avenir, par exemple dans le marc de café. Et dans ce cas, chapeau le devin ! Ou alors il considère l’étape parlementaire comme une pure formalité, et le vote des godillots parlementaires comme acquis d’avance, à coup sûr.
En fait, c’est bien sûr la seconde hypothèse la bonne. Et de fait, le vote des godillots parlementaires lui est acquis d’avance, à coup sûr.
Mais, ce qui est incroyable, extraordinaire, ce ne sont pas les certitudes de monsieur Macron. Ce qui est incroyable, extraordinaire, en tout cas à mon avis, c’est de les affirmer ainsi, de la sorte, avec la plus désarmante candeur !
Nous avons donc un chef d’État qui vient nous dire, tranquillement, et sans le moindre état d’âme, que le peuple français entretient à grands frais un parlement aussi croupion que ruineux, quand une simple chambre d’enregistrement ferait aussi bien l’affaire, et à bien moindre coût.
Il fallait oser le dire. Monsieur Macron a osé.
Au moins, les choses sont claires. C’est bien les gens qui disent ce qu’ils pensent. Franchement. Sans prendre de gants.
14 janvier 2020
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