/Opinions eclairées

27 mars 2019

Éradiquer la violence ? Chiche ! Alors, commençons par le commencement !

Autant l’avouer d’emblée : je viens de traverser un désert… du moins numérique. Pendant plusieurs jours, absence totale de connexions internet. Aujourd’hui, un peu de connexion, à condition cependant de ne pas abuser, ou de se contenter de peu…Dans un tel environnement, on lit d’abord les textes des amis, puis les titres « Google », histoire de « prendre la température ».Une lecture qui me laisse plus atterré que perplexe. Vu de loin, en tout cas, voilà un président français prêt à utiliser l’armée contre le peuple, un général, celui-là même qui a refusé que ses hommes fassent leur devoir lors de la tuerie du Bataclan expliquer froidement que ses troupes n’hésiteront pas à tirer cette fois… tandis que se prolonge sans vergogne la manipulation du pouvoir qui consiste à distiller au cœur même des gilets jaunes exactement ce qu’il faut de dose de Black Blocs pour déconsidérer les premiers et leurs pourtant bien légitimes revendications : entre personnes (aisées) de bonne compagnie, la cause est entendue ! Là où il y a du gilet, il a de la violence. Inacceptable ! Donc, éradiquons au plus vite, les gilets, pour éradiquer la violence.Éradiquer la violence ? Chiche ! Mais en ce cas, il faut commencer par le commencement. Et le commencement, c’est que l’actuel président de la République commence par se remettre en cause  ! Je l’ai déjà dit ici, et tant pis, si je radote : la lecture que font nos pouvoirs publics et nos élites de notre constitution est une lecture dévoyée.Lecture dévoyée : un président de la République jouissant d’un contrat à durée déterminée, un gentil C.D.D. d’au moins cinq ans, pendant lequel il fait ce qu’il veut, signe les accord internationaux qui lui conviennent et n’a de comptes à rendre à personne. Non, non, et encore non, notre Constitution, ce n’est pas cela, c’est même le contraire de cela.Le président de la République est élu pour appliquer le programme d’une majorité (et non le sien) ; aussitôt qu’il y a le moindre doute sur la réalité de cette majorité, d’une façon ou d’une autre, il faut retourner devant les électeurs. Ce qu’a toujours scrupuleusement respecté l’initiateur de notre Constitution, le Général de Gaulle. C’est cette démarche et elle seule qui légitime le pouvoir. En dehors d’elle, le pouvoir, devenu illégitime, fait subir au peuple la pire des violences, celle de sa dictature.Je ne dis pas que le président de la République est aujourd’hui illégitime. C’est ce que semblent indiquer tous les sondages, mais sondage ne vaut pas élection. Je dis seulement qu’aujourd’hui la question de sa légitimité se pose. Une seule façon d’y répondre : revenir devant le peuple. Si le peuple redonne le pouvoir aux mêmes, il conviendra alors, mais alors seulement, de remiser les gilets, et faire taire les claviers des râleurs de mon espèce.Tout le reste n’est que bavardage pour la forme (grands débats et autres singeries), et violence réelle pour le fonds, violence policière aujourd’hui et peut-être militaire demain. Revenir devant le peuple, pourtant, cela paraît tellement simple ! À moins que cela ne fasse peur à certains ?

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