Voulant réduire à néant un vaste mouvement de mécontentement populaire, qu’il avait lui-même provoqué en imposant une taxe de plus (de trop) aux incroyables taxes qui grèvent déjà le prix de notre essence, monsieur Macron s’est lancé dans une vaste opération de Macron Circus, à nos frais, bien entendu, un spectacle one man show répété pendant plus de cent heures nous dit-on, à travers tout le pays, dans un grand numéro monsieur réponse à tout, monsieur je sais tout, je comprends tout et j’explique si bien, et il ne vous reste plus qu’à tellement m’admirer.
A nos frais ? Normalement, ce qui fait marcher les cirques, ce sont leurs recettes payées par les spectateurs. Mais pour ce cirque spécial, les spectateurs ne payent rien, on murmure qu’au contraire, c’est eux que parfois l’on paye… et voilà ma bonne dame pourquoi vos impôts augmentent…
Un numéro d’ailleurs que personne ne demandait : on attend pas du tout d’un président qu’il s’en aille faire le bateleur à Paris ou en province….
Bien entendu, il ne s’agissait en aucun cas de préparer les élections européennes, comme certains mauvais esprits, complotistes compulsifs ont essayé de le faire croire.
Pas du tout question de préparer les élections européennes, donc, promis, juré, mais qu’allez vous chercher là !
Oui, mais voilà, il semblerait que, concernant précisément ces élections, les sondages ne sont pas vraiment bons pour le parti du président.
Lequel, à ce qu’on dit, s’en est montré fort meurtri lors d’un récent conseil des ministres. Les one man show ne préparaient pas du tous les élections, mais qu’à leur suite, les sondages ne soient pas bons, ça ne va plus.
N’importe qui de normal en tirerait un mea culpa contrit. C’était son numéro, il a voulu le faire à sa façon, tout seul, et sans inviter personne à le seconder. A qui d’autre s’en prendre ?
Mais monsieur Macron ne fonctionne pas comme ça. Lui, c’est le sans faute, il a tout bien fait. Si ça n’a pas marché, c’est bien sûr la faute aux autres, les ministres qui n’ont jamais été invité à parler, de peur sans doute qu’ils ne volent un peu de la vedette au chef, les voilà maintenant tenus pour responsables ! Ils restent trop dans leurs ministères, et ne s’agitent pas assez !
Un conseil des ministres donc, à ce qu’on dit, en forme d’engueulade, de réprimande et de menaces pas déguisées. Evidement, des gens normaux se seraient indignés, et auraient craché immédiatement leur démission pour répondre à une telle flagrante injustice. Mais au conseil, plus personne de normal, seulement un rassemblement d’obséquieux… On nous décrit des fronts baissés et plus ou moins honteux…
Il paraît même que le prince se serait montré plus clairement menaçant : si les élections sont perdues, un prochain conseil pourrait ne plus se tenir avec les même têtes.
Changer des têtes risque d’être d’assez peu d’effet. Ce n’est pas des têtes qu’il faudrait changer, mais la tête. Ou du moins vérifier sa légitimité, en provoquant des élections.
Mais il paraît que ce n’est pas envisagé. Dommage.
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