Courrier adressé à Monsieur Henri Dumas, directeur du site Témoignage Fiscal (https://temoignagefiscal.com/author/michel-georgel/), qui a publié entre 2019 et 2022, 72 de mes articles. Courrier dont la conclusion a été que je ne suis pas resté auteur sur ce site.
Monsieur,
Si je sais encore lire (mais est-ce si sûr ?), vous avez par votre billet en date du 11 mars, titré « Les limites de la liberté de penser », invité l’un de vos auteurs, Monseur Bukinov, à démissionner de son travail d’auteur sur votre blogue.
Si je sais lire encore, une démission rendue effective, par un commentaire à votre article de Monsieur Bukinov en personne.
Ce que vous semblez reprocher à Monsieur Bukinov : sa lecture des responsabilités dans le conflit Ukraine – Russie.
Pour le gouvernement français, comme pour les autres gouvernements dont les pays sont membres de l’Otan, le récit est simple : la Russie en général, et Vladimir Poutine en particulier sont les seuls responsables, coupable, condamnables et condamnés.
Pourtant, c’est un fait, depuis 1914, au moins, le gouvernement ukrainien, animé par les forces de l’Otan, se comporte de manière insupportable envers les populations russes de l’est de ce pays, tuant sous les bombes au moins 14 000 personnes.
Dans mon billet du 3 mars, je me demandais pourquoi, soudainement, la Russie avait décidé de mettre un terme aux exactions ukrainiennes. Pourquoi maintenant ?
J’avançais une hypothèse, qui s’est révélée finalement une erreur de ma part. J’imaginais que la Russie avait attendu une réelle mise au point de ses armes hypersoniques. Tout le monde connaît aujourd’hui la vérité : l’Ukraine, aidée et armée par l’Otan, était prête à une action militaire offensive contre les Républiques populaires de Donetsk (RPD) et Lougansk (RPL).
Dit plus clairement encore, la date son entrée en guerre n’a pas été choisie par la Russie, elle lui a été imposée.
La Russie avait-elle un autre choix ? La négociation, par exemple ? C’est exactement ce qu’elle essayait, en vain, depuis au moins 2014. Donc, non, la Russie n’avait pas d’autre choix.
Est-ce que j’ai le droit de dire cela sur votre blogue ? À vous lire, je pense que non, et que je dois m’appliquer le traitement de Monsieur Bukinov.
Ce que je fais par conséquent, aujourd’hui.
Je pense cependant, avec tristesse, que vous faites une erreur. Tout d’abord, non, il n’y a pas de limite à la liberté de penser. Mais plus : vous ne croyez pas du tout à une sorte de complot mondial et organisé de la malveillance. Pourtant, le rôle de McKinsey, décrit dans mon article « La faille McKinsey » du 9 février, est aujourd’hui clairement avéré, et cela non pas en France, mais dans plus de cent cinquante pays.
Monsieur Poutine est-il un monstre ? Pas plus, et sans doute beaucoup moins, que Monsieur Biden et beaucoup d’autres.
Comment officialiser ma démission ? À vous de voir. Vous pouvez en conséquence faire de ce texte ce que bon vous semblera. Bien cordialement, Michel Georgel
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