Un taux de chômage des jeunes qui dépasse 22 %, taux qui n’avait encore jamais été atteint en France, et cela malgré tous les maquillages d’emplois imaginables, contrats aidés, financés, subventionnés, trichés, pipeaux… Aucun espoir d’aucune amélioration pour le court ou le moyen terme… on penserait naïvement qu’il y a là matière à préoccuper nos jeunes lycéens et leurs studieux professeurs ! Hé bien non, pas du tout ! Voilà qui laisse manifestement de marbre et les uns et les autres !
Une dette extérieure de 1 950 milliards, soit 30 000 euros par Français, un taux d’endettement qui dépassera 95 % du produit intérieur brut à la fin 2014… une crise économique qui menace de nous éclater à la figure, quand tous nos voisins voient leur horizon s’éclaircir ? Ah non, pas plus, pas de problème, pas de souci de ce côté-là !
La France engagée militairement et conjointement au Liban, au Tchad, dans le Golfe de Guinée, au Kosovo, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, dans le Golfe d’Aden ? Même pas peur ! Le bourbier malien, celui de Centrafrique ? Même pas grave !
L’Ukraine qui pourrait jouer Sarajevo bis, la Syrie, où un monstre est combattu par encore plus monstrueux que lui, l’Iran, qui marche allégrement vers la bombe, en déclarant le plus tranquillement que le destin naturel d’Israël est de disparaître, et tant d’autres ombres mortellement menaçantes sur le théâtre du monde… mais de quoi parlez-vous ?
C’est que, nous apprend-on, le seul, le vrai souci de nos lycéens et de leurs professeurs, c’est pour un danger autrement grave, autrement menaçant que toutes les peccadilles que je viens d’évoquer ! Oui, ce qui menace réellement la France aujourd’hui, l’ennemi à combattre, l’hydre à abattre de toute urgence, en mobilisant toutes les énergies nécessaires, c’est le… sexisme ! Le sexisme, pas moins que cela !
Au fait, le sexisme, c’est quoi ? C’est avoir une attitude discriminatoire envers les personnes du sexe que l’on n’a pas. Ne cherchez pas : les méchants hommes contre les pauvres femmes !
Et que faire pour lutter contre ce terrible danger qui menace à nos portes ? Se M O B I L I S E R ! C’est du côté de Nantes que vient la solution : les filles de cette bonne ville n’y sauvent plus les prisonniers, mais les garçons de là-bas sauvent les filles ! Comment ? En portant, courageusement, leur jupe ! Ah bon ! Mais où ? Dans leurs lycées ! Et les professeurs laissent faire ? Au contraire, ils encouragent ! Ils donnent des bons points aux garçons enjupés ? Non, mais ils distribuent des tracts avec en-tête de l’académie, tracts dont leur ministre, avec un aplomb typiquement socialiste, s’empresse de nier l’existence ! Pourquoi ? On ne sait pas. Et les parents dans tout cela ? Les parents aussi sont d’accord, ils trouvent cela très bien ! Décidément, le prisonnier de Nantes n’y retrouverait pas son monde !
Bon, il y a tout de même des gagnants : ce sont les marchands de jupes ! Les filles n’en portent pratiquement plus, mais si les garçons s’y mettent, le métier n’est pas fichu ! De « sexy », la jupe devient « sexyste »…
Mais, petite question, si tout le monde est d’accord, à quoi cela peut-il servir ? Quand on applique les consignes relayées par son académie, encouragées par ses professeurs, et avec la bénédiction de Papa et Maman, on n’est plus dans la provocation, mais dans le plus banal conformisme. Le coup de la jupe, à mon humble avis, dans les lycées de Nantes, c’est brûlé ! Pour que cela ait encore un sens, il faut essayer cela ailleurs. Par exemple dans un pays réellement sexiste ! Un pays où les femmes n’ont effectivement pas les mêmes droits que les hommes, où il leur est par exemple interdit de conduire une voiture, où elles sont lapidées au moindre soubresaut de liberté sexuelle, où les maris peuvent les battre, ou divorcer, sans leur consentement, et sans leur devoir quelque indemnité que ce soit, où les jeunes filles sont mariées consentantes ou non… une liste discriminante qui prendrait des pages !
Si l’on craint la longueur d’un voyage, point n’est besoin d’ailleurs de courir au loin : il doit bien y avoir quelques cités de « non-droit » à Nantes, ou dans les environs, où il serait très intéressant de constater l’effet qu’y produiraient nos lycéens… à prévoir un fameux moment de rigolade !
Si nos héros veulent pourtant ménager leurs minois, voire leurs postérieurs scolaires, on ne peut cependant que leur recommander un sérieux allongement de la jupe révolutionnaire, vers le bas comme vers le haut, genre un peu soutane, mais sans les boutons, et avec des coloris tirant vers le crème ou le marron… Parce que, dans de tels endroits, les hommes ont intérêt à s’afficher en hommes et parce que la tolérance pour les comportements qui s’en écartent est voisine du zéro absolu… certains devraient y réfléchir.
C’est que, s’il s’agit de combattre le sexisme ailleurs en France, chers lycéens, laissez tomber, et retournez à vos études, ce sera plus utile pour tout le monde ! Et faites des recherches personnelles, sans nécessairement tenir pour certaines toutes les assertions de vos professeurs. Bien entendu, les sexistes sont des imbéciles, mais ceux qui prônent l’indifférenciation sexuelle le sont plus encore : malgré l’intolérance et la véhémence de ces derniers, un certain chromosome Y continue de leur résister, avec une admirable détermination, chromosome commun à la plupart des mammifères mâles, mais aussi à beaucoup d’autres êtres vivants, et que l’on rencontre… jusque chez certaines plantes ! N’en déplaise à beaucoup, on ne devient pas mâle ou femelle, on naît, ou plus exactement, on est mâle ou femelle, non pas dès la naissance, mais… dès la conception ! Les femelles de toutes ces espèces présentent des paires de chromosomes, représentées XX, alors que les mâles présentent une paire dissymétrique XY. Les femelles transmettent l’un de leurs chromosomes, mais c’est donc toujours un X. Les mâles transmettent un X ou un Y, avec la probabilité d’une chance sur deux. La descendance sera un mâle si le chromosome Y a été transmis.
Mais pour autant, les mâles auraient tort de pavoiser : la biologie nous apprend que le vivant a commencé par des paires de chromosomes XX, et que le chromosome Y apparaît comme une sorte d’accident qui a trouvé le moyen de survivre ! D’ailleurs ce chromosome est si petit, si diminué qu’on a commencé par… ne pas le voir ! On a d’abord cru que les mâles se distinguaient par la présence d’un chromosome unique ! Par la suite, on s’est rendu compte qu’un aléa sur l’un des chromosomes d’une paire XX, a souvent pour conséquence de produire un individu non viable, ou développant des tares plus ou moins significatives, mais de toute façon de sexe masculin… de près ou de loin, on peut biologiquement soutenir qu’un mâle est toujours une femelle qui a mal tourné… Voilà de quoi sérieusement relativiser toute velléité de machisme, n’est-ce pas ?
Soutenir que c’est l’environnement qui détermine le sexe est vrai, mais seulement pour un nombre limité de reptiles, exclusivement ovipares : chez ces animaux, dont toutes les paires, pour les mâles comme pour les femelles, sont XX, la différenciation se fait par la température d’incubation des œufs pendant la période embryonnaire. (Dans de nombreux cas, les températures basses ou élevées produisent des femelles, les températures intermédiaires, des mâles.)
Reconnaître de réelles et profondes différences entre mâles et femelles, et plus particulièrement entre hommes et femmes, ce n’est pas du sexisme, c’est du bon sens. Et c’est soutenir le contraire qui est faire preuve d’aveuglement comme de sectarisme, au contraire de ce que veulent faire croire nos professeurs gauchistes, et les prosélytes du mouvement LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels). Quant au sexisme, s’il est effectivement à combattre, il faut le combattre là où il s’exprime, c’est à dire en clair, dans la plupart des pays musulmans, ce que se gardent d’ailleurs bien de faire tant les uns que les autres. Parce que nos sociétés occidentales sont tout, sauf sexistes, tout comme elles font montre d’une grande tolérance envers tous les comportements autres qu’hétérosexuels. Il est temps de le dire et de le dire avec force : cela est si vrai qu’il n’est nul besoin de lobbies pour défendre des « droits » que personne ne conteste, et encore moins d’encombrer les cerveaux de nos adolescents avec des problèmes qui ne se posent pas.
Mais la vérité, c’est que notre tolérance, ou notre indifférence, ne suffisent pas du tout à ces lobbies. Ils veulent beaucoup, beaucoup plus ! Ce qu’ils réclament pour eux, la tolérance, ils n’en veulent à aucun prix pour les autres ! Sectaires et totalitaires, il ne leur suffit pas de pouvoir vivre leur vie à leur guise ! Leurs modes de vie, leurs idées, leurs concepts, ils veulent en faire la norme, la référence, jusque, ou en priorité dans les écoles !
Je vous entends d’ici : « bien sûr, c’est comme toujours, c’est Georgel, il exagère, il dramatise… » !
Mais allez donc vous promener sur les sites de ces obédiences ! Vous y découvrirez, par exemple, comment ils lorgnent, sans la moindre honte, du côté de nos enfants !
Mais savez-vous quel pourcentage de la population représentent, dans les pays occidentaux, les personnes que par simplification je continuerai d’appeler « autres qu’hétérosexuelles » ? Bien sûr, le secret nécessaire des alcôves ne permet pas de statistiques précises, mais sur leurs sites, les intéressés eux-mêmes ne s’annoncent pas plus nombreux que… 4 à 6 %.
Maintenant, savez-vous quel est le pourcentage des députés européens à faire partie de l’intergroupe LGBT ? 25 % ! Vous avez bien lu ? Un député sur quatre ! 25 % de la force politique pour représenter 4 % d’une population ! Il y a là, n’est-ce pas, comme un problème ! Nombreux sont les auteurs à dénoncer ou au moins reconnaître le divorce économique entre les peuples européens et leurs représentants. Mais sur le plan « sociétal » (pour parler comme ces gens-là), il ne s’agit plus de divorce, mais bien d’un abîme ! Étonnez-vous, après cela, que les honnêtes gens n’aillent plus voter !
Voter ou ne pas voter, je ne sais pas ce qu’il faut faire. Mais ce dont je suis sûr, c’est que les hétérosexuels (l’immense majorité) doivent cesser de se laisser mener par le bout du nez de faux bons sentiments ! Oui, hommes et femmes hétéros, mariés, parents, nous sommes fiers de ce que nous sommes, de ce que nous avons reçu et de ce que nous entendons transmettre, et nous entendons bien conserver le droit d’éduquer nos enfants (nos petits enfants) comme nous pensons qu’ils doivent l’être. Notre message aux professeurs gauchistes et aux députés LGBT doit être clair : la tolérance, oui, mais pas touche à nos enfants, parce que là, nous pourrions devenir féroces !
Lycéens de Nantes, la jupe, ce n’était peut-être pas vraiment une bonne idée…
Paris, 25 Mai 2014
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