Sur la route des myosotis, nouvel extrait !
Résumé des extraits précédents :
Un groupe de jeunes gens qui faisait la collecte du goémon et des coquillages sur une grève a aidé un
navigateur solitaire qui venait d’accoster au fond de la grève, à marcher vers le village. Mais chemin faisant, on
constate que le navigateur est réellement au bord de l’épuisement, et Méline, une jeune fille du groupe a
proposé de donner un asile provisoire au marin, ce qui n’enchante pas réellement les autres membres du
groupe !
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Le texte :

Marc et Serge entraînent Méline un peu à l’écart.
— Ça nous ennuie, Méline, de te laisser toute seule avec ce type, qui est tout de même un inconnu, peut-être plus ou moins marginal ! Nous serions plus rassurés si tu laissais l’un d’entre nous camper d’une façon ou d’une autre près de chez toi !
Éclat de rire de Méline !
— Voyons, vous n’êtes pas sérieux ! À supposer que ce type soit le plus dangereux des psychopathes, dans l’état où il est, je pourrais dormir toute nue dans son lit qu’il ne s’en rendrait même pas compte !
Le petit groupe reprend le chemin du village, la nuit tombe, et très tôt, les lumières s’estompent dans la petite maison de Méline. Après avoir un peu dîné, Paul sombre rapidement dans un sommeil sans rêves.

Soudain, le voici complètement éveillé. Il l’a noté hier soir, la chambre dans laquelle on l’a installé donne sur une sorte de pièce à vivre, à la fois salle à manger et cuisine ; des bruits divers lui révèlent que l’on s’y active.
Méline sans doute ? Oui, c’est bien Méline, qui répond gaîment à son salut. Est-ce qu’il a dormi, est-ce qu’il a récupéré ? Il remercie, il a dormi, il se sent beaucoup mieux. Tant mieux, et c’est vrai, il a l’air en bien meilleure forme.

— Café, pain de campagne, beurre salé, œufs sur le plat, est-ce que cela vous convient ?
Bien sûr que cela lui convient, à quel malotru cela ne conviendrait-il pas ? Ils s’installent, ils bavardent.
— Vous habitez l’île à l’année ?

— Mais non, presque personne n’habite cette île à l’année, sinon quelques marins pêcheurs et deux ou trois entrepreneurs. Un hôtelier, un boulanger. En fait, j’y pense, deux femmes ! Pour ma part, je viens souvent, les fins de semaine et les vacances. Je suis comme droguée à cet air tellement marin, je ne peux pas m’en passer. Comme je vous l’ai dit, je suis comme cela depuis ma petite enfance. Bon, à ma façon, je suis un brin une fille de la mer.
— Et vos amis ?

— Ceux avec lesquels je ramassais le goémon quand vous êtes arrivés ? Un groupe de copains ; ils viennent pour les grandes marées pendant la belle saison, et souvent, je me joins à eux. Certains ont des tentes, mais le plus souvent, ils s’installent à l’auberge du village. Ils sont membres d’une association qui tente d’œuvrer pour la protection de l’île, qui sinon, serait facilement oubliée des pouvoirs publics.
— Et vous-même, vous n’êtes pas membre de cette association ?
— Non, non ! Sympathisante, c’est vrai, mais cela s’arrête là. Pour tout vous dire, je ne m’intéresse pas du tout à la politique.
— Ils font de la politique ?
— Un peu oui, en tout cas trop pour moi.
— Et en dehors de la politique, leur action, c’est quoi ?
Prochainement : Méline et Paul, le début d’une histoire ?

Sur la route des myosotis
De Michel Georgel
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https://librairie.audreco.com/book/sur-la-route-des-myosositis
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