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12 septembre 2025

Roman « Sur la route des myosotis », extrait n°7

Sur la route des myosotis, nouvel extrait !

Résumé des extraits précédents :
Un groupe de jeunes gens qui faisait la collecte du goémon et des coquillages sur une grève a aidé un navigateur solitaire qui venait d’accoster au fond de la grève, à marcher vers le village. Mais chemin faisant, on constate que le navigateur est réellement au bord de l’épuisement, et Méline, une jeune fille du groupe propose…

Le texte :


On se met en route, et chemin faisant, on fait connaissance. Le marin se prénomme Paul. Il raconte n’avoir pratiquement ni dormi, ni mangé, depuis plusieurs jours. Plus réellement de vivres à son bord ; et son petit jeu avec les autorités ne lui a pas plus laissé le loisir de pêcher. De fait, le pseudo-fugitif a franchement mauvaise mine : très amaigri, les yeux creusés et cernés… parfois, il titube plus qu’il ne marche !

C’est à ce moment que Méline fait une étonnante proposition. Elle a loué, avec une amie, une petite maison à deux pas de là, sur leur trajet. Paul est manifestement au bout de ses forces. Qu’on l’aide à marcher jusque chez elle, elle le nourrira, et lui fournira le gîte pour la nuit. Pour inattendue que soit la proposition, elle paraît la plus raisonnable à tous. Paul essaye bien de protester, Méline lui coupe la parole :
— Sur l’eau, vous êtes sans doute très bon marin, mais comme terrien, vous manquez à coup sûr de réalisme ! Le mieux sera de nous faire confiance.

Cet avis de Méline semble faire l’unanimité au sein de petit groupe. Deux des garçons viennent se placer de chaque côté du marin à bout de forces, et lui passant chacun un bras sous l’épaule, l’aident à marcher, le portant presque.
— Heureusement que ta maison n’est pas trop loin de la route, Méline ; certes, cela monte un peu, mais pas trop ! Bon, nous y sommes !

— Poussez simplement la porte, je n’ai pas mis la clé ; quand je suis sur l’île, je ne mets jamais la clé, cela me limite le risque de la perdre. Deux petites chambres dans la maison, la première à droite, celle de ma colocataire, installons-y notre marin !

— Ta colocataire devra partager la tienne avec toi ?
— Non, ce ne sera pas nécessaire ; cette dernière a passé la journée chez son copain, je vais lui téléphoner et lui conseiller de rester chez lui… Installez-vous, Paul, le mieux que vous pourrez. Mais ne vous endormez pas tout de suite ! Avant de partir, j’avais préparé le dîner de ce soir, pour mon amie et moi-même. Je vous servirai sa part, ce qu’il faut pour vous redonner des forces. Laissez-moi dix minutes pour réchauffer ce dîner, et le rendre plus comestible. J’ai même du vin, si vous en buvez ! Non, non, ne me remerciez pas, vous me remercierez, peut-être, quand vous aurez dîné ! Quant à vous, les amis, vous pouvez me laisser. En passant, racontez tout au paysan, c’est un authentique anarchiste, qui déteste tout ce qui ressemble à du pouvoir ou de l’administration. Votre récit va l’enchanter, il vous fera tout ce que vous voudrez !

Prochainement : se pourrait-il qu’il finisse par se nouer quelque chose entre Méline et son hôte ? On peut utiliser tout ou partie des images.


Sur la route des myosotis

De Michel Georgel

En savoir plus sur ce roman, se le procurer version brochée ou numérique :

https://librairie.audreco.com/book/sur-la-route-des-myosositis

Autres romans de l’auteur :

https://michelgeorgel.com/romans/

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