Sur la route des myosotis, nouvel extrait !
Résumé des extraits précédents : Un groupe de jeunes gens qui faisait la collecte du goémon et des coquillages sur une grève a aidé un navigateur solitaire à hisser son canot pneumatique sur la plage.
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Le texte :
— Inutile de cacher votre bateau, pas de voleurs sur notre île !
Pour toute réponse, le marin a montré le large… Tous y ont vu une vedette grise, mouillée devant la crique… gendarmerie maritime ?
— Ils ne vous suivront certainement pas jusqu’ici. Qu’ils aient quelqu’un à bord qui connaisse la passe est très
improbable.
— Pas tant que cela ; la gendarmerie compte un certain nombre d’excellents pilotes, qui connaissent parfaitement toutes les passes du littoral. Les passes, c’est d’ailleurs auprès de l’un d’entre eux que je les ai apprises. La vedette cale sans doute un peu trop pour le chenal, mais elle transporte une embarcation légère qui pourrait facilement venir jusqu’ici. Bon, la marine est en manque d’effectifs, ce bateau ne compte peut-être pas de pilote dans son équipage.
— Une chance pour vous ?
— Provisoire, certainement ; ils ne vont pas manquer de contacter les gendarmes de l’île.
— Cela non, ils ne le feront pas. Pas de gendarmes sur l’île.
— Cachons quand même l’annexe ; ils ont un drone à bord, et je ne comprends pas qu’ils ne l’aient pas déjà fait décoller. Peut-être la nuit trop proche ?
— Vous êtes un délinquant en fuite, demande Marc ?
— Délinquant, c’est beaucoup dire ; mais le bateau n’est pas tout en fait en règle. Il appartient à un chantier, qui me l’a confié pour des essais. Le problème est que le chantier n’a pas encore reçu les papiers actualisés du bateau que je ne serais donc pas en mesure de présenter… et puis, quand on navigue dans nos eaux territoriales, on doit avoir à bord une liste incroyable d’équipements obligatoires à l’utilité plus que discutable, équipements que le bateau n’a pas encore, voilà pourquoi, pour éviter les complications, au chantier comme à moi-même, j’aime autant ne donner à personne l’opportunité de mettre la main sur mon canot.
— C’est aussi pour cette histoire de papiers et d’équipements que vous n’êtes pas entré dans la rade principale, interroge le nommé Marc ?
— Vous avez tout compris. Je vous remercie de m’avoir aidé. Petit renseignement : je voudrais faire quelques courses alimentaires. Où puis-je trouver un magasin le moins loin possible ?
— Il y aura tout ce que vous voudrez au village, à une petite demi-heure. Nous y allons, nous pouvons vous guider.
Prochainement : quel est le destin de l’étrange marin sur cette île sauvage ?
Sur la route des myosotis
De Michel Georgel
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https://librairie.audreco.com/book/sur-la-route-des-myosositis
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