Cheminots, salariés de RATP… pour tout vous dire, des professions qui ne suscitent pas chez moi une forte empathie… Pour ne pas dire que j’ai en détestation les manières et méthodes de ces gens. User et abuser d’une position de force, au détriment de millions de braves gens condamnés à subir grèves à répétition, annoncées ou imprévues, est pour moi d’une insupportable lâcheté.
Cela dit, je ne trouve guère plus acceptable ce qu’on croit être la position du gouvernement en ce qui concerne son projet de « réforme des retraites ».
Je ne discute pas de savoir si certains régimes sont trop favorables par rapport à d’autres. C’est sans doute vrai, mais ce n’est pas la question.
Incontestablement, quand un salarié embrasse une profession, il embrasse toutes les conditions de cette profession. L’âge de départ en retraite, le montant qu’il percevra font bien sûr partie ces conditions.
Maintenant, qu’en cours de route, l’employeur décide, d’autorité, de revoir à la baisse ceci ou cela, aucun doute, c’est bien une rupture du contrat de confiance, et oui, c’est tout simplement insupportable.
Et ce n’est en rien une « réforme » du système. On ne peut pas baptiser réforme un changement qui se traduit par une dégradation de la situation existante. Qu’il s’agisse d’avoir à travailler plus longtemps ou de diminuer les pensions, ou les deux, ça ne mérite pas le nom de réforme.
Une réforme, cela sous-entend au minimum un maintien de l’existant, ou mieux une amélioration.
Que notre système de retraite soit intenable à terme, c’est un secret de Polichinelle. Qu’il faille le réformer, c’est une évidence.
Or, d’autres pays l’ont fait, et nous montrent l’exemple : la seule voie possible est parfaitement connue ! C’est de sortir de l’absurde système de répartition pour aller vers un système de capitalisation. Avec moins d’État, ou mieux, plus du tout d’État, et plus de gestion privée.
La seule voie susceptible d’entraîner l’adhésion. La seule qui mériterait en effet l’appellation « réforme ».
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16 novembre 2019
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