Nous vivons vraiment une époque formidable !
Par exemple, il devient chaque jour plus évident, que le confinement, ça ne marche tout simplement pas, sauf si le but est de crétiniser les populations et/ou de les ruiner.
En univers libéral, quand ça ne marche pas, on essaye autre chose. En univers socialiste, quand ça ne marche pas, on double la dose. Et donc nous voilà allègrement repartis pour une prolongation de notre CDD confiné, avec promesse, pour au moins une partie de la population, de transformation de ce CDD en CDI…
Magnifiquement joué : le confinement prolongé passe comme une lettre à la poste (qui par parenthèse ne passe plus beaucoup, il faudra trouver une autre expression…). Une majorité d’accord !
Plus tard, nul doute, les historiens se demanderont comment le monde occidental a-t-il accepté ce suicide collectif pour une épidémie au demeurant mineure, seulement dangereuse pour une minorité bien identifiée, et pour laquelle on disposait de tous les moyens de lutte nécessaires, traitements, tests, masques, procédures de distanciation sociale, et donc sans aucune nécessité d’un confinement conduisant à une ruine inéluctable.
Nous ne serons plus là pour répondre à leurs questions, prenons un peu d’avance !
En fait, messieurs nos descendants, non pas, comme souvent dans les catastrophes, une cause unique, mais une conjonction de causes. Petit inventaire des trois principales.
- La trouille : on a réussi à terroriser les populations en leur faisant croire à un danger de mort imminente pour tous, ce qui est à l’évidence complètement faux. Il n’était cependant pas difficile de faire peur, car nos populations dont une immense majorité est aujourd’hui incapable de plumer un poulet ou d’écorcher un lapin, ces populations ne supportent plus l’idée même de la mort.
« 90% de personnes favorables à un confinement qui va dévaster leur économie, face à un virus saisonnier légèrement plus virulent qu’habituellement, dénote d’une peur panique de la mort. » note Henri Dumas, dans un billet récent (La belle vie)[1].
- Un déroutant manque de capacité d’objectivation : les hommes de l’État récitent tous les jours en litanie le nombre de morts ici ou là… Mais combien d’entre nous ont pris la peine de réfléchir au nombre de personnes qui meurent en temps « normal », chaque année, chaque mois, chaque jour ? Pourtant, trois clics sur Internet, et l’on a la réponse !
- Une magnifique manipulation d’État. En gros, on a organisé un référendum avec la question suivante : sachant que de toute façon, votre choix n’aura aucune conséquence sur votre rémunération, préférez-vous l’inconvénient d’avoir à vous rendre chaque jour à votre travail, ou celui de rester bien sagement chez vous, pratiquant horaires et activités à votre guise, avec pour seule contrainte d’y rester en effet le plus possible ? Croyez-vous vraiment que la réponse à ce référendum soit une surprise ?
Époque formidable ! Par exemple, une justification des autorités au choix du confinement est que sans confinement, la pandémie chinoise connaîtrait un développement exponentiel.
Exponentiel, ça sonne bien, ça fait scientifique, et de plus c’est excellent pour la trouille. Développement exponentiel, ça semble aller de soi, n’est-ce pas ?
Sauf que non. Une maladie d’origine virale, comme le coronavirus chinois, ne se développe sur un mode exponentiel qu’en tout début de l’affaire. Ensuite, la diffusion se ralentit fortement, et cela, quelles que soient les mesures prises ou non prises, comme l’a parfaitement démontré Rémi Poix[2].
Et par conséquent, l’urgence est donc de mettre fin au confinement. Paradoxal ? Bien sûr. Mais non moins exact. C’est même si vrai que passé le premier stade, le confinement (et notamment le confinement sans tests et sans isolement des malades) n’est pas seulement inutile, mais contre-productif.
Alors pourquoi ? Comment expliquer ce magnifique unanimisme des dirigeants occidentaux à marcher dans une direction qui n’est d’aucune utilité médicale ?
Et bien le plus simplement du monde, ma bonne dame : l’argent, toujours l’argent.
J’ai joui hier de la chance d’une escapade médicale, dans Paris. Spectacle hallucinant, que je vous laisse imaginer. Mais tandis que nous longions toutes ces devantures closes, magasins, galeries, restaurants et autres bars, je me demandais : combien de ces rideaux ne se relèveront jamais ?
Le pire ne sera peut-être pas qu’ils ne se relèvent pas, mais plutôt qu’ils se relèvent encore plus vite que prévu : ce ne serait pas avec les mêmes personnes, ni dans les mêmes conditions. Les propriétaires ruinés ne pourront pas rouvrir ? La belle affaire ! Les emplacements vacants vont être rachetés dans l’instant. Les entrepreneurs d’hier seront remplacés par des statuts hybrides et surtout misérables, sur le modèle de ce qu’est déjà notre secteur agricole : endettement à vie, à la merci des rançonneurs d’état, sans espoir, sans avenir.
Racheter tout cela, qui en aurait les moyens, dites-vous ? L’état. Où l’état français trouvera-t-il l’argent ? Il n’a pas à le trouver, il l’a.
Il vient de le voler prendre, même si, semble-t-il, aucun de nos contemporains ne l’a remarqué. C’est qu’en France, comme d’ailleurs dans nombre de pays occidentaux, Charles Gave nous le démontre, à sa manière habituelle, à la fois lumineuse et joyeusement gaillarde, « nous venons de subir un coup d’Etat sans précèdent dans l’histoire depuis 1917 »[3]!
C’est ainsi que tout ce dont rêvaient les hommes de Davos, le virus chinois vient de le leur servir sur nos civières ! Je cite Gave : « ils ont décidé qu’ils payeraient ce qui est en fait une nationalisation par chaque pays de son épargne en imprimant du papier monnaie en guise de paiement pour s’approprier le stock d’épargne… »
Les états ont donc désormais les moyens de racheter ou de financer (ce qui revient au même) à l’infini, sans plus aucune limite : chômage, technique ou pas, augmentations généreuses un peu partout, promesses somptuaires… que du bonheur !
Tout cela à la plus grande satisfaction d’une très large majorité de nos concitoyens, qui, désespérément dépourvus de toute culture économique, n’ont pas compris qu’un état peut créer toute la monnaie qu’il veut, mais qu’il ne peut pas créer de richesse, même par décret. Pour être plus clair encore, tout ce que l’état paye ou prête désormais est en « monnaie de singe ». Ce qui veut dire une chose pourtant simple à comprendre : une plus grande quantité de monnaie va correspondre à une même quantité de richesse. Dit autrement, ce que tu payais hier avec 1 €, tu le payeras demain avec 1,2 €, dans le meilleur des cas, mais peut-être un 1,5 € ou plus encore. Et d’ailleurs, peu importe, une fois le processus enclenché, on ne peut plus l’arrêter : il faudra de plus en plus d’euros pour payer la même chose.
Pour qui sonne le glas de la misère à venir ? Pour les états ? Pour les « hommes de Davos » ? Pour ceux-là, rien à craindre. Le glas, il sonne pour toi, pour moi, pour nous tous, mon frère !
Je vous le disais, une époque formidable ! Comment cela finira-t-il ?
Mauvaise question. La bonne question est plutôt : cela finira-t-il ?
La peur lâche a permis aux hommes de l’état de prendre tous les pouvoirs. Ce qu’on a gagné si facilement, aucune chance qu’on ait un jour le goût de le rendre. Nul doute que le confinement va connaître d’infinies prolongations, avec mutation par glissement de la dictature sanitaire à une dictature totale, rendue nécessaire, nous dira-t-on, la main sur le cœur et des trémolos dans la voix, par une situation économique catastrophique, ce que confirmera un comité d’experts, nommé juste à point pour réciter le bon avis.
Les mêmes qui sont restés si joyeusement confinés chez eux vont avoir un drôle de réveil… On les a prévenus, pourtant : « il faudra travailler plus…
Finalement, on comprend mieux le pourquoi de l’absurde 80 km/h : une mise en jambe, un début de dressage, un premier tour de piste… pardon, de trique !
« Il faut entrer en résistance. Empêcher tant qu’il est encore temps, ce suicide collectif. Il faut défendre nos libertés et la démocratie. » conseille l’avocat Serge Touati[4].
Ça, c’est au peuple de le décider. Il n’y a plus que lui. Le fera-t-il ? Personne n’en sait rien. Mais ce dont on peut être sûr en revanche, c’est que s’il ne le fait pas, les heures « les plus sombres de notre histoire » ne sont pas derrière, mais devant nous.
Confinement : en sortirai–je vivant ? À mon âge, et avec ces menaces de prolongation, rien moins que certain. Et pour vous ? À vous de voir.
Bormes les mimosas, 18 avril 2020
[1] https://temoignagefiscal.com/la-belle-vie/
[2] https://www.contrepoints.org/2020/04/10/368613-il-faut-mettre-fin-au-confinement
[4] https://www.dreuz.info/2020/04/16/mon-analyse-des-declarations-de-macron-par-lavocat-sidney-touati/
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