/Opinions eclairées

21 mai 2020

N’ayez pas peur !

Chaque jour qui passe le démontre un peu plus : aucun rapport entre la panique mondiale occasionnée par l’épidémie en cours, et sa réalité. Les enfants ne risquaient rien, les adultes de moins de soixante ans, pas grand-chose. Le nombre de personnes atteintes relativement limité. Le risque réel circoncis à de courtes catégories de personnes, qu’il eût été facile de mettre sous surveillance et de protéger.

On n’a pas pris un pavé pour tuer une mouche, mais des armées de rouleaux compresseurs pour écraser un virus. Comme toujours en pareil cas, la cible court toujours. Mais ce que les rouleaux compresseurs vont laisser derrière eux, on commence tout juste à le découvrir.

La faute à qui ? demandera-t-on demain. Nos dirigeants, voudront dire les peuples. Henri Dumas, dans un billet récent[1] le démontre parfaitement, si les peuples n’avaient pas à ce point cédé à la panique…

Puis, il pose cette question : « Et vous, avez-vous paniqué, où êtes-vous restés lucides et sereins, spectateurs effondrés de la débâcle ? »

J’ai l’intuition que les personnes restées lucides et qui n’ont pas cédé à la panique sont plus nombreuses qu’on ne pense. Mais je pense que, comme pour moi, elles se sont trouvées totalement muselées.

Oui, dès le départ, j’ai pensé que le coronavirus me menaçait personnellement, mais uniquement parce que je suis vieux et malade. Mais même dans mon cas, la probabilité penchait nettement en ma faveur… Un risque relativement raisonnable, qui ne nécessitait en aucun cas de pourrir ma vie et moins encore celle d’autrui.

Mais tellement seul de mon avis !

Si ceux qui ont pensé comme moi ont connu le même isolement, pas étonnant qu’on ait entendu que la version « officielle ».

Je dirige depuis trente-cinq ans un centre de formation professionnelle, qui utilise pour certains apprentissages pratiques, un atelier, fonctionnant sur un mode le plus proche possible de la réalité économique, et qui propose à ce titre des prestations à une clientèle.

Sitôt le début du confinement, nous avons renvoyé les stagiaires chez eux : notre projet ? Remplacer les cours pratiques par des vidéos-conférences. Et donc maintenir à l’atelier une petite activité, à l’aide d’un ou deux formateurs, activité que nous voulions donc filmer et diffuser en « direct », pour utiliser l’expression consacrée.

Un plan simple, semble-t-il. Mais non, rien ne s’est exactement passé comme cela, c’est le moins que l’on puisse dire…

D’abord, intense et furieuse pression de l’entourage : famille proche ou lointaine, amis, relations, tout le monde s’y est mis ! Inconscient, je mettais en péril la vie d’au moins la moitié de la population française… Puis sont venues des indications plus claires sur les mesures de confinement. Lecture faite, exactement ce que nous pratiquions : nos clients n’entraient pas dans l’atelier, la négociation commerciale avait lieu à l’extérieur… mais non, tel n’a pas été l’avis de messieurs les policiers, aimablement invités par des voisins tout pleins de bonnes intentions ! J’ai pourtant argumenté : plusieurs autorités préfectorales avaient confirmé par écrit que des activités comme la nôtre pouvaient s’exercer, ou mieux, devaient continuer d’être pratiquées ! Rien à faire, confinement confinement, pas le droit de travailler ! Et croyez-le ou non, pas de trace d’humour ou même d’humanité ! Seul un vraisemblable gradé m’a discrètement conseillé d’écrire au commissariat. Ce que j’ai fait, en pure perte, on s’en doute.

Finalement, de guerre lasse, et pour éviter d’éventuels soucis à mes collaborateurs, j’ai décidé de ne plus les faire venir, et de cesser l’activité de l’atelier, que j’ai transformé en studio vidéo, animant des conférences interactives en direct avec nos étudiants.

Et bien même cela, on a essayé de me l’interdire : dans notre atelier, je suis seul, assis à une table, devant un écran d’ordinateur. Entrée soudaine et sans ménagement de trois policiers particulièrement vindicatifs. J’explique que je suis en entretien avec une bonne trentaine de personnes, et que cet entretien prend fin dans quinze minutes.

– Nous n’en avons rien à faire. Vous mettez fin immédiatement à votre conférence !

Abus de pouvoir ? Je n’ai pas pu faire autrement que d’éteindre mon ordinateur. Mais j’ai prévenu mes interlocuteurs : je continuerai mes conférences !

– Alors, faites ça chez vous, à votre domicile !

– Chez moi ? Pas la place, pas les équipements, pas le matériel.

J’ai continué mes conférences journalières. Des policiers sont passés devant mon local, pratiquement tous les jours. Mais ils ne sont plus entrés.

Aujourd’hui, pour qui veut ouvrir les yeux, les choses sont claires.

  1. Le confinement s’est bien révélé la plus mortelle des solutions.
  2. Les hommes qui nous y ont conduits et ceux qui nous l’ont imposé se sont tous trompés.
  3. Ce qu’ils ne reconnaîtront jamais.

Le peuple n’a pas le choix. Ou il subit, et l’on continuera de le conduire au pire. Ou il s’insurge.

« N’ayez pas peur ! » est une injonction que l’on retrouve plus de trois cents fois dans les Saintes Écritures, Bible et Nouveau Testament. « N’ayez pas peur ! » a répété Jean–Paul II pour inaugurer son pontificat.

Eh oui, nous voyons bien aujourd’hui combien la peur est mauvaise conseillère !

Je ne sais pas comment nous allons nous sortir de la crise économique qu’on nous a inutilement fabriquée de toutes pièces, ni même si nous pourrons en sortir. Mais ce dont je suis sûr, c’est qu’il faudra commencer par cela : vaincre la peur.

J’ai dit que ne je n’ai jamais eu peur. Mais je me demande si c’est si vrai que cela. Je n’ai pas eu peur de la maladie, ni pour moi, ni pour autrui, mais si, j’ai eu peur de défendre cela à haute voix, ça, je le reconnais. Et je me dis aujourd’hui que j’ai peut-être eu tort.

21 mai 2020


[1] Le petit Macron : https://temoignagefiscal.com/le-tribunal-le-petit-macron/

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