/Opinions eclairées

15 juin 2020

Au secours, les Occidentaux sont tous devenus fous !

Pour tout vous dire, policiers, gendarmes, douaniers et autres « forces de l’ordre », pas vraiment ma tasse de thé.

Comme beaucoup, j’ai souvent été exaspéré de me trouver « verbalisé » pour quelques kilomètres-heure de trop, une ceinture non attachée, un téléphone portable et que sais-je encore, quand je constate que les mêmes qui me pourrissent la vie se gardent soigneusement d’agir là où il serait pourtant nécessaire de le faire, pour empêcher de vraies infractions avec de vrais délinquants.

Les récents mois de confinement total n’ont rien eu pour changer mon état d’esprit, bien au contraire ! J’ai raconté dans un billet récent comment les policiers se sont succédé, presque chaque jour, dans mon petit atelier, pour m’interdire d’exercer une activité, autorisée pourtant de l’autre côté du périphérique, et en dépit d’une petite douzaine de courriels émanant d’une petite douzaine de préfets… Emmerder à cinq ou six un septuagénaire inoffensif, et faire semblant de ne pas voir, à trois pas de là, divers rassemblements totalement insouciants de toute distanciation ou autres « gestes barrières », est-ce bien raisonnable ?

Il n’empêche ! Tout le tralala contemporain au sujet de brutalités policières dictées par d’improbables sentiments racistes relève de la plus grande forfaiture intellectuelle !

Deux interpellations, l’une en France, l’autre aux États-Unis, sont érigées en symboles ! En commun dans les deux cas, le décès de l’interpellé, et sa couleur noire. Cela, tout le monde l’a noté.

Mais ce que l’on voit beaucoup moins rappelé, c’est cet autre point commun : dans les deux cas, rien d’une interpellation « ordinaire » !

Interpellation « ordinaire », disons normale : l’interpellé s’en tient aux injonctions des forces de l’ordre ! Il se laisse menotter, si l’on veut le menotter. Il embarque dans les véhicules des forces de l’ordre, si c’est ce qu’on lui demande. Il ne s’enfuit pas, si on lui demande de s’arrêter ou de montrer ses papiers.

S’en tenir aux injonctions des forces de l’ordre, c’est avoir droit, face à ce qui est le monopole de la violence de l’état, à un traitement que l’on pourrait qualifier de traitement de temps de paix. Toute éventuelle brutalité, en de telles circonstances, serait une grave entorse au droit naturel et devrait être en effet dénoncée comme telle.

Pas du tout le cas, ni du Français, ni de l’Américain ! Loin de se soumettre, l’un et l’autre ont manifesté toute la résistance dont ils étaient capables ; et c’est là un point essentiel ! En effet, résister ou tenter de résister par force en de telles circonstances, cela revient à sortir de toute logique de temps de paix, et choisir d’entrer dans une sorte de logique de guerre.

C’est donc en fait le choix des risques inhérents et naturels à toute logique de guerre. C’est un fait : si le dernier mot ne revient pas aux forces de l’ordre, il n’y a plus de forces de l’ordre. Dit autrement, quoiqu’il arrive, le dernier mot doit revenir à la loi.

En clair, résister n’est pas seulement un acte inutile et imbécile, c’est à l’évidence un acte dangereux, comme est dangereux tout choix d’affrontement physique. Parce qu’il n’y a pas de manière « douce », ni de manière « sans risque » de conduire un affrontement physique !

Un affrontement, faut-il le rappeler, que n’ont pas choisi ou voulu policiers ou gendarmes, un affrontement qu’ils subissent et auquel ils ont le devoir de faire face. Que ceux-ci soient « racistes » ou pas n’est absolument pas le sujet et n’a même rien à voir à l’affaire. Leur devoir, leur mission, ce pour quoi nous les payons, c’est de sortir gagnants de l’affrontement, un affrontement, redisons-le encore, qui est le choix de l’interpellé et de lui seul.

De chaque côté de l’Atlantique, les manifestants oublient ou font semblant d’oublier qu’il ne saurait y avoir d’état de droit sans le respect collectif de l’autorité. On ne peut pas en même temps refuser cette autorité et prétendre continuer de jouir des avantages et du confort de l’état de droit. Il faut choisir !

15 juin 2020

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