/Opinions eclairées

6 décembre 2020

« Hold-up », le documentaire, vous connaissez, bien sûr.

 ou lu tout le mal qu’il fallait (obligatoirement) en penser.

Et sa qualification qui dit tout : document « complotiste ».

À peu près aussi mortel, sinon plus, que d’autres étiquettes du genre : « populiste », « climatosceptique »…

Avec cette conséquence vraisemblable, que sagement, vous vous êtes bien gardés d’en prendre connaissance.

Pourtant, on doit signaler, ici ou là, quelques (rares) avis venant peu ou prou en discordance avec le concert collectif.

Par exemple, l’excellent billet d’Henri Dumas, « La dictature sanitaire » du 12 novembre 2020, qui reconnaît en tout cas avoir apprécié les « deux premiers tiers » de ce reportage et la qualité des intervenants. Tout en rejoignant, pour ce qui concerne le tiers ultime, l’avis général et l’estampillage du complot.

L’avouerais-je ? Je suis le plus souvent en complète harmonie de pensée avec les billets de Monsieur Dumas, mais là, non, ou disons moins que d’habitude : une analyse (uniquement pour ce dernier tiers, donc) qui me laissait quelque peu mal à l’aise. Mais comme je suis entravé par une sorte d’esprit d’escalier, qui m’empêche souvent non seulement de clarifier mes idées, mais aussi de trouver « les mots pour les dire », j’ai remis à plus tard… Trop tard ? Hé bien non ! Mieux, j’ai bien fait de me taire, car il se trouve que Monsieur Guy Millière (Dreuz info) a commis, le 30 novembre, une analyse du reportage qui pourrait être (mais ce n’est pas le cas), une manière de réponse aux réserves de Monsieur Dumas.

Ce que note Monsieur Millière : le documentaire ne fait aucune supposition, n’imagine aucune « action cachée ». Et donc, il ne suppose aucun complot. Tantôt, il relate des faits, tous avérés, incontestables. Mais le plus souvent, il rapporte des discours ou des écrits.

Une poignée de milliardaires, tous parfaitement identifiés, ont dit ou écrit ce qu’ils avaient l’intention de faire ou d’encourager. Aujourd’hui, on constate que c’est effectivement ce que les mêmes font ou encouragent. Nul complot de leur part, tout est au contraire parfaitement affiché, au moins pour quiconque veut se donner la peine de savoir.

La réalité est qu’on ne peut donc pas parler de complotisme, et cela pour une raison extrêmement simple : il n’y a pas de complot. Un complot implique que des personnes agissent de manière concertée, certes, mais dans le plus grand secret. Ici, un groupe identifié de ploutocrates agit de manière concertée, c’est incontestable, mais pratiquement pas dans le secret. Donc, pas de « complot ». Quelques clics, quelques heures d’analyse, et tout est transparent.

Pas de complot, mais un projet, oui, et cela est su depuis longtemps, comme sont sus les outils les moyens de ce projet.

Outils et moyens que l’auteur de ces lignes a beaucoup étudiés, produisant par exemple et entre autres en… septembre 2015 cette synthèse : « Il nous reste au moins une liberté : celle de ne pas être dupes ! »

Le courant de pensée analysé dans cette synthèse, c’est celui dit de « l’économie comportementale ». Les moyens de ce courant ? La production de « nudges », des « coups de coude ». Définition de nudge : une rumeur, vraie ou fausse, peu importe, habilement propagée, de nature à modifier dans le sens souhaité, le comportement des masses. La gouvernance par les nudges, voilà ce qui pourrait résumer la préconisation des économistes comportementaux.

La pandémie actuelle restera dans l’histoire comme le plus réussi et le plus accompli de tous les nudges : cette « maladie » dont la létalité est tout à fait officiellement de l’ordre de 0,05 %, c’est-à-dire un peu moins qu’une grippe un peu sévère, a jusqu’à ce jour permis à l’ensemble des gouvernements occidentaux de mener leurs peuples sur la route de la servitude extrême…

Le problème ? Le problème, c’est que désormais, les dirigeants et leurs peuples sont comme les acteurs d’une tragédie grecque : plus d’échappatoire pour aucune des parties.

Les dirigeants sont condamnés au toujours plus. Plus de restrictions, plus de contraintes, plus de restrictions de libertés… Il faut absolument que les peuples continuent de croire vrai le nudge. Que pourraient en effet 5 à 15 % de ploutocrates contre des peuples dont les yeux se trouveraient enfin dessillés ?

Mais la situation présente n’est pas un équilibre, et les peuples sont à leur tour prisonniers de leur destin. Ils continuent de se laisser sidérer, et ce sera, irréversiblement, toujours plus de misère et de malheurs pour eux.

S’ils s’éveillent ? Alors tout redeviendrait possible, en effet. Avec pourtant cette incertitude : et si le réveil s’avérait trop tardif ?

Quelques notes :

Articles

Sur les « nudges » :

Sur les techniques de manipulation de l’opinion :

Sur la pandémie :

6 décembre 2020

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